Chacun son autonomie…

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Le témoignage de Joël, fondateur de la section Thiers/Puy-de-Dôme, Rejoignez le!

« Ayant vécu plus d’une décennie à Londres, c’est en pur et parfait citadin que je me suis installé sur mon volcan auvergnat. Un pressant besoin de m’isoler, une farouche volonté de faire sécession, et me voilà propriétaire de quatre murs, quelques arpents de terre dans un hameau de moins de 20 habitants.

Je ne recherche pas l’autonomie telle que rêvée ou prêchée par certains, je tends vers une autonomie relative. Je veux pouvoir vivre normalement en temps de crise, et nous pouvons nous accorder à dire que l’avenir ne s’annonce pas des plus radieux, pardon Monsieur Zinoviev.

Je veux pouvoir manger de vrais repas, me chauffer, lire, … pour faire court, je veux pouvoir mener une vie normale en cas de « disruption majeure de la normalité ». Je ne peux compter que sur un budget relativement restreint, je n’ai donc pas vraiment envie de flamber avec des panneaux solaires que personne ne saura recycler, pas non plus réellement besoin d’un système de chauffage dernier cri avec une chaudière à granulés, qui ne fonctionnera plus lorsque l’État aura décidé de couper le courant. Je n’ai pas non plus rempli ma maison de boites de conserves, que faire lorsque ce stock sera épuisé ? Il me semble préférable de cultiver un petit jardin, et produire des conserves pour l’hiver, stocker des pommes de terre. Ma principale aspiration est de mener une vie simple. Un des invités permanents sur mon chevet est Henry David Thoreau, « Le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins. » Faire les choses simplement, aider la nature, la laisser faire car elle se charge de tout, ce sont des principes qui me conviennent parfaitement pour le jardin. Je ne suis pas venu jusqu’ici pour m’empoisonner avec des engrais, ni avec des pesticides. Une de mes occupations est de collecter des graines, les classer et les conserver.

Le chauffage de la maison est largement assuré par un poêle et une cuisinière à bois. Et je suis bien navré de ne pouvoir me conformer aux instructions, mais je passe l’hiver avec une température bien supérieure aux 19 degrés prescrits. Je vis au milieu des bois, et la ressource est presqu’inépuisable. L’automne est mon moment préféré, avec de grandes courses dans les bois et la traque des girolles, ceps et pieds de mouton. Le « citadin » a bien vite trouvé de bons coins, et je comprends pourquoi il est important de les tenir secret.

La courbe d’apprentissage semble infinie, mais je n’aime pas me buter sur le mot impossible, et le mot problème est indissociable de son compère solution. Je m’essaie également à l’élevage, et après avoir sécurisé un vaste enclos à la suite des visites du renard, j’héberge des poules, des oies, des cailles et des lapins (pour le moment). Le fumier pour le jardin est donc naturel, et je fais davantage confiance aux œufs de mes volailles qu’à ceux labellisés « bio » du supermarché. Pour m’occuper de mes animaux, j’ai lu et relu de nombreux livres, mais le bon sens est bien souvent le meilleur conseil, et les erreurs sont fatales, malheureusement.

Je souhaitais pouvoir manger du pain « frais » tous les jours, mais sans devoir faire 20-25 kilomètres quotidiens pour rendre visite au boulanger. J’ai donc démarré un levain, trouvé un moulin assez proche, et après maintenant deux ans, je pense être assez fier de mon pain, et je suis désormais passé à la confection de brioches et de viennoiseries.

Le but de ce papier n’est pas de faire un roman, mais simplement de témoigner et dire qu’il est possible de quitter la ville sans un gros budget, de pouvoir vivre, et non survivre, en tendant vers une certaine autonomie, celle que j’ai choisie. Je me prépare, il y a toujours de quoi faire pour compléter son organisation, mais dans l’hypothèse selon laquelle l’écroulement du système s’inscrirait dans la durée, je ne serais pas malheureux de pouvoir me concentrer sur ce qui devrait réellement être essentiel et m’éloigner de tout ce superflu qui nous occupe bien trop souvent. »

Joël est volontaire pour fonder une section locale de Rester Libre sur la zone Thiers/Puy-de-Dôme,

Pour le contacter: joel.resterlibre@tuta.io

Vous aussi fondez une section locale Rester Libre!

mode d’emploi ici: https://resterlibre.org/formation-eclair-pour-les-animateurs-de-section-locale-vous-saurez-si-cela-est-fait-pour-vous/

Contactez nous à associationresterlibre@protonmail.com

1 comment
  1. J’abonde tout a fait dans le sens de Joël ! En restant dans la simplicité, nous avons de grandes chances de devenir, très vite, autonome. Faisons confiance à la nature !

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